Tous les deux ans, Ouagadougou devient la scène d’un rendez-vous incontournable du cinéma africain : le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Véritable vitrine du 7ᵉ art africain, le festival célèbre en 2025 une nouvelle édition placée sous le signe de l’innovation, de l’engagement et de la diversité culturelle. Et comme chaque année, l’apothéose du festival fut la remise de l’Étalon d’or de Yennenga, la plus haute distinction du FESPACO, consacrant l’excellence cinématographique africaine.
UNE EDITION QUI RESTERA GRAVEE DANS LES MEMOIRES
Au-delà de la compétition, le festival a aussi été marqué par des initiatives visant à renforcer la collaboration entre cinéastes africains et internationaux, à promouvoir la coproduction et à encourager la diffusion des films africains sur de nouvelles plateformes, notamment en streaming.
La diaspora africaine, elle aussi, a joué un rôle clé, notamment en soutenant la visibilité des films et en contribuant activement aux discussions sur l’avenir du cinéma africain à l’échelle mondiale.
LE SACRE DU BURKINA FASO AVEC « LA DANSE DES SCORPIONS »
Cette année c’est plus de 1200 films qui étaient en compétition venus de 48 pays dans diverses catégories. C’est le Burkina Faso, le grand gagnant du prestigieux étalon d’or de Yennenga, avec son long métrage « KATANGA« . C’est le troisième prix pour le pays après le dernier remontant à 1997 avec Buud Yam du réalisateur Gaston Kaboré.
Inspiré de la tragédie Macbeth de William Shakespeare, le film y apporte une touche plus traditionnelle et l’adapte aux enjeux du Burkina. Il prouve bien que la jalousie, le complot et les dynamiques de pouvoir sont des données universelles. Le titre subtil et poétique revèle la dangerosité du pouvoir. *
Laissez vous transporter par ces quelques minutes envoûtantes
LES 5 FILMS CAMEROUNAIS A L’HONNEUR
Cette édition a mis en avant des œuvres puissantes, des récits engagés et une diversité impressionnante de talents. Parmi eux, le Cameroun a brillé avec plusieurs films en compétition et une participation remarquée dans diverses catégories. Retour sur les temps forts du festival, les films qui ont marqué les esprits et bien sûr, le sacre de l’Étalon d’or de Yennenga 2025. Malgré son absence dans la catégorie phare, nous ne pouvons être plus fiers de :

Nominée dans la catégorie Documentaire le film de Naomie MBAKAM retrace le parcours de résilience et d’espoir d’une couturière de la ville de Douala. Le film a également été salué s à l’international notamment à Cannes, Londres, Marrakech et au Canada.
Source photo: Quinzaine des cinéastes, Cannes 2023

Habitué du festival, le réalisateur Narcisse WANDJI est en lice cette fois,-ci avec la série « MONKAM ». Cinéaste aguerri, il est également professeur à l’institut des beaux-arts de Foumban.
Le film reçoit une mention spéciale du jury lors de ce festival
crédit photo: site officiel kpjevents

Le court métrage de 31 minutes, rend hommage à une icône camerounaise, SITA BELLA, symbole d’excellence.
Elle fut en effet première pilote de ligne du pays, première femme journaliste, et la première femme africaine cinéaste. Nominée dans la catégorieDocumentaire le film de Naomie MBAKAM retrace le parcours de résilience et d’espoir d’une couturière de la ville de Douala. Le film a également été salué s à l’international notamment à Cannes, Londres, Marrakech et au Canada.
Le film gagne une distinction spéciale accompagnée de la somme de 2 Millions de FCFA.
A gauche, une affiche du court métrage, A droite, une photo de la réalisatrice Eugène METALA
Crédit photo: site officiel FESPACO

Le film provocateur d’Enah Johnscott, sélectionné dans la catégorie Panorama, explore des thèmes de foi, d’espérance, découverte de soi et représente bien la complexité des relations humaines,
Le film gagne une distinction spéciale accompagnée de la somme de 2 Millions de FCFA.
Crédit photo: site officiel imdb
QUEL AVENIR POUR LE CINEMA AFRICAIN ?
Si l’initiative est à saluer et permet de mettre en lumière les talents audiovisuels du continent, des interrogations persistent. Quelle distribution pour les films primés ? Les films seront-ils plus accessibles? Sur les plateformes de streaming par exemple ou comment booster la présence en salle ? Pour nous qui sommes en diaspora n’avons pas eu la possibilité de regarder les films nominés.
Nollywood donne déjà le bon exemple en tant que plus grosse industrie cinématographique du continent avec ses 2500 films produits annuellement en moyenne. Le cinéma est un levier économique important pour le continent.
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